Embarquée à bord du Vieux Siméon de Dunkerdam. Départ de la Rochelle le 19/04/1665 et arrivée à Québec le 19/06/1665[1]. Tous les soldats sont en bonne santé. [2]
Jean MARTINET Sieur de Fonblanche, Chirurgien
Jean Martinet dit Fonblanche : Chirurgien
Né et baptisé le 1er septembre 1643[3][4], fils de Paul Martinet, marchand et de Catherine Ducas, de Saint-Paul du Moutiers-Saint-Jean, arrondissement de Montbard, évêché de Langres en Bourgogne (Côte-d'Or).
Il fut confirmé au fort Chambly le 20 mai 1668 et décide de rester au pays au départ de la compagnie pour la France.
Il contracte mariage avec Marguerite Prudhomme, fille de Louis Prudhomme, brasseur et capitaine de milice, et de Roberte Gadois, le 13 juillet 1670 devant le notaire Bénigne Basset:
Contrat de mariage de Jean Martinet dit Tourblanche et de Marguerite Prudhomme (13 juillet 1670) Notaire Bénigne Basset[5]
Le mariage se célèbre en date du 14 juillet 1670 à Notre-Dame de Montréal[6]
Ménage établi à Montréal, couple avec 2 enfants:
-Jean Baptiste : baptisé 18 juillet 1678 à Montréal (ND); Jean inhumé 3 septembre 1687 Montréal (ND) @ 10 ans
-Jacques François : né & baptisé 9 mars 1681 à Montréal (ND); François inhumé 29 septembre 1687 Montréal (ND) @ 6 ans[7]
Recensement 1681 Census: Ville de Montréal
Jean Martinet, chirurgien, 36 ; Marguerite Prudhomme, sa femme, 25 ; enfants : Jean 3, Françoise 6 mois ; 1 fusil ; 1 vache ; 30 arpents en valeur.[8] (Note: Françoise sur le recensement est en fait Jacques François)
Conventions entre Jean Martinet de Fonblanche et Pierre Piron, par lesquelles il est dit que Pierre Piron promet et s’oblige de servir pour le reste de ses jours le dit Martinet en tout ce qui sera possible (1er fév. 1684). Vol IX pg 113 Notaire Claude Maugue[5]
Jean Martinet décède le 7 et inhumé le 8 novembre 1701 à Montréal (ND).[9][10][11]
Carrière
MARTINET DE FONBLANCHE, JEAN (quelquefois et bien à tort appelé Tourblanche[12]), chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Ville-Marie, expert médico-légal de cette ville.
Le 20 août 1681, le chirurgien Martinet signait avec les religieuses de l’Hôtel-Dieu de Montréal un contrat par lequel, moyennant un salaire de 75# par an, il s’engageait « à panser et médicamenter tous les malades qui se trouveront dans l’institution », visitant « les dits malades sur les sept heures du matin pour chacun jour et autres heures lorsqu’il sera nécessaire ».
Martinet, par ailleurs, agissait souvent comme expert médico-légal. De nombreux procès-verbaux portent sa signature : le plus curieux est sans doute celui qui a trait à l’enquête Talus. Un certain Julien Talua dit Vendamont, étant entré chez lui, à Lachine, dans la nuit du 9 au 10 juillet 1684, trouva sa femme au lit avec un dénommé Antoine Roy, dit Desjardins. Le mari tua l’amant et se constitua prisonnier. C’est à Jean Martinet que fut confié l’examen post mortem. Le procès eut lieu et, le 14 octobre suivant, Vendamont fut condamné à mort, mais se pourvut en appel.
Très tôt, Martinet prit des apprentis chirurgiens : Paul Prud’homme, inscrit le 15 janvier 1674, François Tardy le 16 décembre suivant ; on retrouve d’autres apprentis en 1686 et 1691.
La médecine de l’époque ne pouvait se passer de plantes médicinales. Or il est intéressant de noter que, dans le contrat par lequel il vendit un terrain d’environ trois arpents aux Récollets, le 17 avril 1681, Martinet stipula que cette vente comprenait des arbres et plantes poussant dans ce clos, à l’exception cependant de plantes médicinales.[13][14]
Fichier origine
MARTINET / FONBLANCHE, Jean 370049
Date de naissance: 01-09-1643
Date de baptême: 01-09-1643
Lieu d'origine: Moutiers-St-Jean (St-Paul) (Côte-d'Or) 21446
Parents: Paul MARTINET et Catherine Ducas
Métier du père: Marchand
Date de mariage des parents: 28-11-1635
Lieu de mariage des parents: Moutiers-St-Jean (St-Paul) (21446)
Première mention au pays: 1665
Occupation à l'arrivée: Chirurgien du rég. Carignan-Salières, cie de Latour
Date de mariage: 14-07-1670
Lieu du mariage: Montréal (Notre-Dame)
Conjointe: Marguerite Prud'homme
Décès ou inhumation: Montréal, 07-11-1701
Remarques: Il fut chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Ville-Marie et expert médico-légal. Les actes suivants sont à Moutiers-St-Jean (St-Paul). Une soeur et deux frères sont nés et baptisés : Jeanne, le 26-11-1637; Paul, le 18-05-1639, d/s le 01-06-1639 et François, le 00-02-1642.[15][16]
↑Relation de ce qui s'est passé en N F des années 1665 courrier envoyé par le révérend père François le Mercier au révérend père Jacques Bordier Provincial de la compagnie de Jésus en la Province de France ; Courrier de Jean Talon et Registre des pères jésuites.
↑ Quebec, Vital and Church Records (Drouin Collection), 1621-1997 - Drouin IGD
↑ Recensements de 1666-1667-1681 en Nouvelle-France, référant au chapitre IV du livre Histoire des Canadiens Français de Benjamin Sulte, compilés par Jean-Guy Sénécal (senecal@gel.ulaval.ca) le 17 mars 1998
↑ AJM, Greffe de Bénigne Basset, 13 juill. 1670, 15 janv. 1674 ; Greffe de Claude Maugue, 20 août 1681. — Jug. et délib., II : 369, 601, 965–970, 972s., 980s. ; III : 440 ; IV : 531. — Massicotte, Les chirurgiens, médecins, etc., de Montréal, sous le régime français, RAPQ, 1922–23 : 135, 149s. — A. Roy, Inv. greffes not., IX : passim. — Abbott, History of medicine, 19, 20. — Ahern, Notes pour l’histoire de la médecine, 403–408. — M. R. Charlton, Outline of the history of medecine in Lower Canada under the French régime, 1608–1757, and under the English régime, Annals of Medical History, V (1923) :150, 263 ; VI (1924) : 22, 312. — Ignotus [Thomas Chapais], La profession médicale au Canada, BRH, XII (1906) : 143. — É.-Z. Massicotte, Les chirurgiens de Montréal au xviie siècle, BRH, XX (1914) : 255 ; XXVIII (1922), 247.