Il était une fois l'ADNmt de Marie Christine Aubois (ou l'histoire d'une mitochondrie amérindienne en Nouvelle-France)
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- This article written by Jean-Pierre Gendreau-Hétu was graciously shared by the author with the assurance that it is a "pre-publication copy, copyright free, and nothing prevents distribution." (email to Gisèle Cormier dated 9 February 2022). It was published in L’Outaouais généalogique in 2014.[1] It explains how Marie Christine Aubois's indigenous origin was established for the first time by triangulation in 2014.
- Cet article, écrit par Jean-Pierre Gendreau-Hétu, a été gracieusement partagé par l'auteur avec l'assurance qu'il s'agit d'une "copie de pré-publication, libre de droits, et que rien n'empêche la distribution". Il a été publié en 2014 dans la revue L’Outaouais généalogique. [1] Il explique comment l'origine autochtone de Marie-Christine Aubois a été établie pour la première fois par triangulation en 2014.
IL ÉTAIT UNE FOIS L’ADNmt DE MARIE CHRISTINE AUBOIS (ou L’HISTOIRE D’UNE MITOCHONDRIE AMÉRINDIENNE EN NOUVELLE-FRANCE)
Résumé
Une triangulation réussie sur une matriarche d’Acadie, Marie Christine AUBOIS, a permis l’établissement de sa signature ADNmt. Des tests génétiques ont identifié son haplogroupe A2i (A2-C64T), validant ainsi l’attribution documentée de M. C. AUBOIS au groupe amérindien. Cette signature s’ajoute au catalogue des signatures ancestrales du projet «ADN-Héritage français». Grâce aux collaborations suscitées par cette triangulation, certaines lacunes de la documentation traditionnelle ont aussi pu être compensées. Cette identification par ADN de M. C. AUBOIS est exemplaire en ce qu’elle illustre le rôle complémentaire et décisif de la généalogie génétique.
Héritage non-européen et généalogie
Personne ne conteste aujourd’hui l’apport amérindien aux peuplements laurentien et acadien de la Nouvelle-France. La mesure de cet apport demeure toutefois sujet à discussion, voire à controverse. Malheureusement, cette question toute factuelle peut générer des passions d’ordre identitaire dont la science biologique n’a que faire (voir p. ex. le «cas Catherine Pillard»).
Il est vrai que certains auront cherché par le passé à minimiser cet héritage amérindien, alors que d’autres ont réagi en en exagérant l’importance. Ce débat relevait plus de la politique que de la science. Nous devrions aujourd’hui pouvoir étudier chaque cas sans a priori. Or la généalogie génétique offre désormais les moyens de déterminer très exactement l’apport génétique amérindien à la population de la Nouvelle-France.
Le métissage entre Européens d’origine et Amérindiens a été acceptable (et même encouragé, par Champlain p. ex.) aux premiers temps des colonies françaises du Canada et d’Acadie. Un malaise institutionnel « blanc » à l’égard du métissage s’est cependant développé par la suite, se manifestant plus ou moins fortement selon les milieux. Cette stigmatisation s’est cependant bien établie au sein de la culture dominante du Canada, d’origine essentiellement européenne.
Le racisme exacerbé du passé n’aura pas aidé à l’examen lucide de la documentation par plus d’un généalogiste, parfois même parmi les grands. L’aveuglement volontaire était de mise, comme en fait foi le déni de Mgr Cyprien Tanguay face à la fille vraisemblablement métisse du fameux explorateur Jean Nicolet. Pourquoi donc avoir fait naître cette Euphrasie-Madeleine Nicolet à Cherbourg, en France? [2]
Une telle «gêne» généalogique n’avait pas toujours été. Au mariage de la fille unique de Nicolet avec Jean Leblanc, le 18 octobre 1643, Marguerite Couillard (épouse légitime de Nicolet), identifie simplement la fiancée comme fille naturelle de son défunt mari. Aujourd’hui l’histoire nous enseigne généralement qu’Euphrosine-Madeleine Nicolet était de mère népissingue. Les descendances matrilinéaires engendrées par les deux mariages de cette métisse ont perpétué un ADNmt susceptible d’être testé et de prouver ainsi leur origine amérindienne. Le matrilignage longtemps négligé par une généalogie patriarcale prend ici tout son sens.
L’exemple par excellence d’un malaise généalogique tenace face au métissage en Amérique est sans aucun doute le «cas Thomas Jefferson». Malgré le cumul de solides indices contraires, biographes et descendants légitimes de ce fameux président américain se sont traditionnellement refusé à considérer sérieusement la possibilité que ce Père Fondateur aie engendré une descendance métisse avec son esclave Sally Hemings. [3]Finalement, seul un test ADN concluant sur un descendant présumé du couple Jefferson & Hemings aura généralement fait accepter la probabilité de cette ascendance. Doit-on toutefois s’étonner que plusieurs nient encore cette conclusion? [4] La preuve génétique est en effet limitée, puisque le chromosome Y commun qui a été identifié est celui de tous les hommes de cette famille Jefferson, et ne peut donc préciser lequel des Jefferson l’aurait transmis. La preuve est ainsi condamnée à demeurer partiellement circonstancielle.
Les progrès scientifiques des dernières décennies ont quand même permis de se délester en grande partie de cette triste discrimination envers l’apport démographique non-européen en Amérique. Il est maintenant possible de reconnaître sans émotion inopportune le rôle des Amérindiennes parmi les mères fondatrices du Vieux Canada et de l’Acadie. Autrefois stigmatisée, une lignée amérindienne est aujourd’hui généralement acceptée avec une saine curiosité. Une telle lignée sera même souhaitée par plusieurs.
Il n’a en somme jamais été simple de reconnaître la juste mesure de l’héritage autochtone dans la population non-amérindienne du Québec et d’Acadie. Au vu de la charge émotive souvent associée à cette question, les faits – et seulement les faits - doivent dominer la recherche généalogique qui s’y intéresse.
Un matrilignage amérindien d’Acadie au Québec (en passant par… Haïti)
Ma recherche documentaire familiale m’a conduit à identifier une dénommée Marie Christine AUBOIS comme la matriarche matrilinéaire de ma conjointe et de nos enfants. Originaire de l’Acadie, Marie Christine AUBOIS avait épousé le Français Jean ROY dit LALIBERTÉ vers 1686. L’entrée allouée à M. C. AUBOIS par le grand généalogiste de l’Acadie Stephen A. White se lit comme suit :
«Marie (Christine) Aubois (Dubois) n v 1655 (Rc Cap Sable 1693 Christine 35a [sic] Rc PR 1698 Marie 33a, 1701 36 a); m v 1686 Jean ROY dit LALIBERTÉ. Selon l’acte de réhabilitation du mariage de sa fille Anne inscrit au registre de Port-Royal en date du 3 mars 1706, Marie Aubois était une Amérindienne.» [5]
Malgré la documentation lacunaire de l’Acadie, les identités de Jean ROY dit LALIBERTÉ et Marie Christine AUBOIS, ainsi que leur relation, sont bien attestées par plusieurs actes dont les registres ont survécu. Les origines amérindiennes présumées de M. C. AUBOIS relèvent toutefois d’un seul acte, tiré des registres de la paroisse St-Jean-Baptiste d’Annapolis Royal (1702-1755).
Daté du 3 mars 1706, cet acte de mariage enregistre l’union de Jean CLÉMENCEAU et Anne ROY. [6] On retiendra spécifiquement de cet acte que la fiancée Anne ROY y est présentée comme fille de «Marie Sauvagesse de l’Acadie», ainsi que de Jean ROY, natif de St-Malo, en France. (Une confusion existe toutefois quant à l’année. On peut lire 1703 dans l’acte, mais une note précise que l’année 1706 serait la bonne. Stephen A. White indique aussi 1706.) «Sauvagesse» se dira aujourd’hui «Amérindienne», s’il est nécessaire de le préciser.
Plus précisément, les Archives de Nouvelle-Écosse ne s’avancent-elles pas trop lorsqu’elles identifient M. C. AUBOIS comme Mi’kmaq? Même si cette identité est plausible, et même probable, l’ethnie exacte de M. C. AUBOIS reste hypothétique ; pourquoi ne serait-elle pas Abénakise ou Malécite? Car des contacts régionaux avec ces nations existaient aussi. Seule une étude génétique plus poussée pourrait peut-être répondre à cette question. Le matrilignage qui nous concerne ne passe pas par cette Anne ROY de l’acte invoqué, mais plutôt par celui d’une autre fille de M. C. AUBOIS, celle-là prénommée Marie. Nous la connaissons par son acte de mariage : on peut y lire que Marie ROY dite LALIBERTÉ a épousé Joseph COMEAU dit GRAND-JEAN le 24 novembre 1710 à Port-Royal, en Acadie. [7] Cet acte enregistre la mère de la fiancée sous le nom de «Marie AUBOIS». Les recoupements rendus possibles par les différents documents d’archives permettent d’affirmer avec assurance que Marie (Christine) AUBOIS et «Marie Sauvagesse de l’Acadie» sont une seule et même personne. Le destin familial du couple Joseph COMEAU & Marie ROY n’échappera pas aux terribles déportations des années 1750. On sait que Marie ROY dite LALIBERTÉ finira ses jours à St-Domingue (Haïti). [8] Son décès à l’âge de 75 ans y est enregistré le 28 mars 1765, au lieu dit Le Mirebalais. On retiendra aussi de ce fait que le pouvoir anglais aura déporté non seulement les Acadiens que français d’origine, mais aussi des métis tels que Marie ROY depuis toujours liés à la terre d’Acadie.
Une descendance de Marie ROY dite LALIBERTÉ trouvera refuge dans la vallée du St-Laurent. Notons en particulier que Marguerite LEVRON, arrière-petite-fille de l’Amérindienne Marie Christine AUBOIS, épouse Jean-Baptiste BRAULT dit POMINVILLE à Lachine, Québec, le 13 mai 1776. Ce mariage est la souche québécoise du matrilignage qui nous occupe.
Hypothèse documentaire, ADNmt et triangulation
Une fois la présumée Amérindienne Marie Christine AUBOIS identifiée par les documents, il semblait intéressant d’en connaître un peu plus sur elle et plus généralement sur l’apport généalogique amérindien en Nouvelle-France. C’est précisément cette recherche lancée sans objectif précis qui m’a mis sur la piste de la généalogie génétique, qui m’était encore inconnue.
Mentionnons brièvement que la généalogie génétique utilise la mitochondrie (mt) incluse dans l’ADN afin d’identifier un matrilignage. La mère transmet à ses enfants une signature ADNmt que seules les filles pourront transmettre à leur tour. Tous les descendants d’une même matriarche possèdent par conséquent une même identité ADNmt. La constance de l’ADNmt se mesure en millénaires et permet donc de reconnaître et prouver une ascendance matrilinéaire. Cette technique est parallèle à celle de l’ADN-Y (chromosome Y), laquelle permet de son côté d’identifier et valider ou non un patrilignage présumé.
Une expérience de généalogie génétique relevée sur internet a immédiatement retenu mon attention. [9] Un certain Emile Broome nous y offre le récit d’une longue recherche généalogique qui aboutit à Marie Christine AUBOIS. Il était raisonnablement établi que le matrilignage de M. Broome remontait à cette matriarche d’Acadie, malgré l’absence de quelques actes cruciaux. Avec l’aide de la généalogie par ADN, M. Broome a testé l’hypothèse documentaire imparfaite de son matrilignage et ainsi pu prouver son ascendance amérindienne. L’ADNmt de M. Broome relève de l’haplogroupe A2i (A2-C64T) et cette signature établit sans aucun doute possible une origine autochtone. L’ADNmt des Amérindiens est typique.
Il restait toutefois à prouver que cet ADNmt était bien celui de Marie Christine AUBOIS, et non celui d’une autre Amérindienne. Le défi généalogique qui s’offrait à moi m’a immédiatement saisi. J’avais à l’écran l’histoire d’un individu dont la généalogie documentée remontait aussi à Marie Christine AUBOIS – mais par une autre lignée.
Je devais en théorie pouvoir trouver chez ma conjointe et nos enfants cette même signature ADNmt identifiée par M. Broome, puisque leur présumée matriarche en matrilignage était aussi M. C. AUBOIS. Alors que la lignée chez nous est celle de Marie, la lignée de M. Broome passait par celle d’Anne. Nous pouvions donc procéder à la preuve par triangulation de nos constructions documentaires respectives.
La triangulation est une technique de généalogie génétique qui vise l’établissement d’une signature ancestrale en comparant les résultats ADN (Y ou mt) obtenus chez deux descendants d’un ancêtre commun le plus rapproché (ACPR), mais de lignées distinctes. Lorsque la signature ADN est identique, l’hypothèse documentaire se trouve par le fait même confirmée et la généalogie validée.
Projets de recherche hébergés par la compagnie Family Tree DNA
J’avais mordu dans le fruit interdit. La généalogie redoublait d’intérêt, puisque la science exacte nous permettait désormais de valider nos hypothèses documentaires à prix abordable (à partir de 100$). L’expérience menée par M. Broome s’inscrivait dans le cadre d’un projet de la compagnie Family Tree DNA (FTDNA). Je m’empressai d’en savoir plus.
Le site détaillant la recherche de M. Broome renvoyait au projet «Amerindian Ancestry out of Acadia». Le cas de Marie Christine AUBOIS y était naturellement à sa place. Ce projet n’est toutefois qu’un projet parmi les centaines inscrits à FTDNA. Tous ces projets sont des initiatives individuelles ou groupées qui ne sont qu’hébergées par la compagnie, laquelle assure en retour un certain suivi. Des administrateurs bénévoles sont responsables de chaque projet.
Suite à la lecture de l’expérience «Aubois & Broome» relevée sur le web, j’ai contacté l’administratrice du projet «Amerindian Ancestry out of Acadia» de FTDNA. Cette personne, Marie Rundquist, a répondu à toutes mes questions de néophyte. Je commençais de cette façon mon propre parcours en généalogie par ADN.
Comme plusieurs, Mme Rundquist était arrivée à la généalogie génétique à l’occasion du projet Geno 1.0 de National Geographic. Tout généalogiste peut facilement imaginer le désarroi qu’amènent des résultats ne correspondant pas à sa généalogie papier! C’était son cas : plutôt qu’une origine européenne, son ADNmt indiquait clairement un matrilignage amérindien. Cette expérience généalogique personnelle est détaillée dans l’intéressant récit qu’elle en a fait (disponible en anglais [10] et en français[11]).
En tant qu’administratrice du projet «Amerindian Ancestry out of Acadia», Mme Rundquist était ravie d’envisager une possible triangulation sur M. C. AUBOIS. Après quelques discussions, nous décidions d’un troc avantageux pour tous les deux : je traduisais leur page web en français, question de favoriser le développement de la généalogie génétique au Canada français, et le projet paierait en retour pour notre test d’ADNmt. Ce qui fut fait. La trousse nous est parvenue et ma conjointe a gracieusement fourni de son ADN (une prise se fait en frottant l’intérieur de la joue).
Deux mois plus tard, le résultat du test nous parvenait : l’ADNmt de mon épouse et celui de M. Broome présentaient une seule et même signature. La triangulation était réussie, établissait la signature amérindienne ancestrale de Marie Christine AUBOIS et validait du même coup la structure documentaire des deux matrilignages impliqués.
L’ouverture d’un dossier chez FTDNA nous attribue une page web sécurisée et nous pouvons à partir de celle-ci joindre les projets qui nous semblent d’intérêt. Les projets de FTDNA ne sont pas exclusifs. Comme M. C. AUBOIS était non seulement amérindienne, mais aussi mère fondatrice de l’Acadie, d’autres projets pouvaient s’avérer pertinents.
Plusieurs projets pertinents, mais un seul vraiment dominant
Parmi les projets actifs chez FTDNA, trois projets ont retenu mon attention : «Acadia-Métis Mothers», «Founding Mothers of Acadia» et «ADN – Héritage français». Je me suis rapidement joint à ces trois projets, avec des retombées toujours intéressantes mais aussi très inégales.
Comme l’indique son nom, le projet «Acadia-Métis Mothers» est parallèle à celui de Mme Rundquist. Il faut cependant savoir que taux d’activité de chaque projet varie énormément. Le dynamisme d’un projet dépendra naturellement du temps que chaque administrateur peut y investir, de son énergie, ainsi que de son talent. Or le projet «Acadia-Métis Mothers» fait partie de ceux dont la pertinence reste à établir.
Si notre intérêt porte plutôt sur l’Acadie historique, le projet «Founding Mothers of Acadia» se démarque avantageusement. Il s’agit d’un projet administré par Lucie LeBlanc Consentino, avec l’appui de Stephen A. White. Leur collaboration se traduit par un catalogue des signatures des mères fondatrices de l’Acadie. [12] En vertu de notre appartenance à ce projet, la triangulation sur M. C. AUBOIS a pu bénéficier de la compétence exceptionnelle de M. White, qui a vérifié et autorisé ma propre hypothèse documentaire, comme il l’avait aussi fait pour celle de M. Broome.
Dans la mesure où la triangulation sur M. C. AUBOIS avait réussi, les lacunes observées dans la généalogie papier de M. Broome ne comptaient plus vraiment. La triangulation par ADNmt comblait parfaitement les carences documentaires de son matrilignage. Cet exercice démontrait à la perfection le besoin de combiner généalogies documentaire et génétique pour arriver au résultat ciblé.
Marie Christine AUBOIS était une Amérindienne d’Acadie dont la descendance s’est multipliée en Amérique du nord. Il allait donc de soi que M C. AUBOIS doive tout à la fois relever de projets amérindien, acadien et laurentien. Les deux premiers domaines sont raisonnablement bien desservis par leurs administrateurs et ces collaborateurs ont tous bien répondu lorsque le besoin s’est manifesté. Le domaine laurentien représente quant à lui un tout autre défi.
En raison de son poids démo-historique, le domaine laurentien nécessite un projet d’une envergure autrement plus importante que les projets traités précédemment, tous trois limités à l’Acadie. Comme le montre le cas de Marie Christine AUBOIS, l’histoire de la vallée laurentienne se raconte difficilement sans invoquer aussi celle de l’Acadie. Mais qui dit Acadie dit aussi Louisiane. Puis il n’y a qu’un pas vers «les Illinois» et les Pays d’en Haut. Un projet à l’échelle nord-américaine s’imposait spontanément.
Le projet «ADN-Héritage français» répond avec brio à cet impératif. Il englobe l’ensemble de l’héritage français d’Amérique et constitue parmi tous les projets rencontrés un cas d’exception qui justifie qu’on en vante les mérites. Ce projet de FTDNA subsume les autres par sa couverture unique. Seul un administrateur de projet particulièrement solide pouvait répondre au défi d’intégrer en un seul projet le bagage génétique de la francophonie d’Amérique.
Le professeur Jacques Beaugrand est l’auteur du site autonome «ADN-Héritage français». [13] Ce scientifique passionné surprend par sa grande disponibilité, malgré le travail colossal qu’il accomplit, seul ou avec l’appui du généalogiste réputé Denis Beauregard. Cette recherche sur M. C. AUBOIS a bénéficié des lumières de M. Beaugrand tout au long de son développement. La réussite de l’expérience lui doit beaucoup, le processus de triangulation bénéficiant tout particulièrement de son expertise.
Conclusion
L’apport de Marie Christine AUBOIS au peuplement de l’Amérique française est fondateur. L’ajout de sa signature triangulée au catalogue «ADN-Héritage français» contribue à la reconnaissance des mères amérindiennes qui sont aussi mères de l’Amérique francophone. [14] On peut souhaiter que la diffusion du «cas Marie Christine AUBOIS» en incitera d’autres à valider leurs origines amérindiennes présumées. Ils aideront de cette façon à évaluer l’importance réelle de cet apport à la population du Québec ancien.
Marie Christine AUBOIS constitue seulement de la 2e signature d’origine amérindienne inscrite au catalogue ancestral de notre population, et toutes deux nous proviennent d’Acadie. À quand une première signature ADNmt amérindienne en provenance de la vallée laurentienne? Plusieurs d’entre nous comptons les noms de mères fondatrices amérindiennes dans nos généalogies documentaires. La référence à Marie Christine AUBOIS dans le DGFA restait prudemment hypothétique quant à son identité ethno-génétique. Or la triangulation réussie sur cette Amérindienne a validé son origine autochtone. Ainsi progresse la généalogie.
Jean-Pierre Gendreau-Hétu
Membre 2661 Société de généalogie de l’Outaouais
Sources
- ↑ 1.0 1.1 GENDREAU-HÉTU, Jean-Pierre. « Il était une fois l’ADNmt de Marie-Christine Aubois (ou l’histoire d’une mitochondrie amérindienne en Nouvelle-France ) » , L’Outaouais généalogique, vol. XXXVI, no 3, été 2014, p. 85-90.
- ↑ Nos Racines, Nicollet vit-il encore?, Saint-Laurent (Québec), Éditions Transmo, p. 202.
- ↑ Annette Gordon-Reed, Thomas Jefferson and Sally Hemings : An American Controversy, Charlottesville, VA : University Press of Virginia, 1997.
- ↑ http://www.monticello.org/site/plantation-and-slavery/thomas-jefferson-and-sally-hemings-brief-account
- ↑ Stephen A. White, Dictionnaire généalogique des familles acadiennes (DGFA), Centre d’études acadiennes, Université de Moncton, 1999, p. 37.
- ↑ https://archives.novascotia.ca/acadian/archives/?ID=1211
- ↑ https://archives.novascotia.ca/acadian/archives/?ID=1265
- ↑ Stephen A. White, DGFA, p. 1425
- ↑ http://www.familyheritageresearchcommunity.org/broome_dna.html
- ↑ http://dna-genealogy-history.com/
- ↑ http://www.miroise.org/ADNFrancais/tikiindex.php?page=D%C3%A9couvertes+faites+par+nos+membres [Broken Link]
- ↑ http://www.acadian-home.org/Founding-Mothers-of-Acadia.html
- ↑ http://www.miroise.org/ADNFrancais/tiki-index.php [Broken Link]
- ↑ http://cerbere.ca/wconnect/wc.dll?Nestor~listalltria~triangulations~membership [Broken Link]
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