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Massacres: Lachine, Lachenaie, Île Jésus, Coulée Grou, etc

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Liste et description des massacres de la guerre du castor en Nouvelle-France.

List and description of the massacres of the beaver wars in New France.

Contents

1687

En 1687, après une trêve d’une dizaine d’années, la guerre reprend. Pourquoi ? Le fait que l’intendant Champigny, sur les ordres du gouverneur Denonville, venait de faire prisonniers une délégation de chefs indiens pour les envoyer aux galères en France[1], n’était peut-être pas étranger à cette reprise des hostilités.

Les massacres commencent en 1687 à Saint-Louis du haut de l'île (renommé Sainte-Anne du bout de l'île plus tard).

Cyprien Tanguay nous dit ceci:[2]

C'est dans les registres de Lachine, année 1687, que j ' ai trouvé les actes de sépultures dont suivent les noms, savoir :
Claude DelaMothe, âgé de 40 ans
J.-Bte LeSueur " 21 ans,
Louis Jets " 24 ans,
Jean Vincent " 45 ans,
Jean DeLalonde " 47 ans
Pierre Bonneau - " 38 ans,
Pierre Perthuis " 24 ans,
Henri Fromageau " 27 ans,
Pierre Petiteau " 20 ans,
Pierre Camus " 21 ans

LACHINE: 5 août 1689 / 5 August 1689

Deux ans plus tard, dans la nuit du 4 au 5 août 1689 avait lieu le massacre de Lachine. Quelque 1500 guerriers attaquaient et tuaient 24 colons et en capturaient plus de 60 autres. Les captifs ne seront jamais revus. Les habitants sont terrorisés.

Note: Les chiffres diffèrent d'un auteur à l'autre, beaucoup de personnes ne seront jamais retracées.

Le massacre de Lachine est l'événement durant lequel des colons de la Nouvelle-France furent massacrés par des Iroquois, le 5 août 1689 à Lachine. Le nombre de victimes est incertain. Louis de Buade de Frontenac rapporte 200 personnes tuées et 120 enlevées; des recherches historiques confirment 97 morts.[3]

Une liste reconstruite des victimes connues ou présumées du massacre du 5 août 1689 à Lachine. // A listing of people presumed or known to have been killed or taken during the 5 August 1689 massacre in Lachine. (in French)

La Dépêche du fort Rolland
Société d’histoire de Lachine; Numéro spécial Lachine 1689 25 février 2002 – 24 avril 2003
Préparé par Hélène Lamarche
Les victimes du massacre de Lachine (1689 - 1691)
Désiré Girouard revu et corrigé
En 1889, le juge historien Désiré Girouard publiait une étude sur cet événement survenu le 5 août 1689 où il démontrait, chiffres des recensements à l’appui, que le nombre total de personnes tuées ou capturées était trois fois moins élevé que ce qu’on croyait alors. Malheureusement, il n’était pas arrivé à identifier correctement toutes les victimes: certaines personnes étaient déjà décédées avant 1689, d’autres étaient retournées en France. La consultation des documents judiciaires et des actes notariés (Maugue, Adhémar, etc.) permet d’apporter certaines corrections à la liste proposée par Girouard.
Alix Anne N’existe pas; confusion avec Catherine Alix (recensement de 1681)
André Philippe Engagé comme voyageur le 31 mai 1695 (Maugue)
Aumeau/ Homo Louis Cité le 16 mai 1690 à Lachine (notaire Adhémar)
Avrard Catherine Femme de Thibodeau; citée à l’hôpital de Québec en 1690
Barbary Philippe Fils de Pierre; probablement décédé avant 1681
Bory Laurent Mort vers 1687; décès confirmé le 25 mai 1689 (Adhémar)
Bourcier Jean (fils) Cité en 1699 (ANQ Tutelles et curatelles)
Bourcier Marguerite Peut-être décédée avant 1681
Chatoudeau Mathias Disparu en 1689; confondu avec René Tsiheme dit Massia
Delorme Marguerite Confondue avec Louise Nepples, 3e épouse de René Chartier
Garnier Louise Femme de Jacques Morin décédée en 1698
Hébert dit Saint-Martin Cité comme témoin le 23 septembre 1690 à Lachine
Lemerle Marguerite Femme de Bory; retournée en France; décédée avant le 25 mai 1689 (Adhémar)
L’Homme Marie Femme de N. Ozanne; remariée à Claude Sansart vers 1705
Michel Jean Veuf de Jeanne André; remarié à Montréal, 29 octobre 1689
Morin Antoine Fils de Jacques; engagé aux Illinois le 29 août 1689
Morin Jacques Témoin à un mariage le 17 octobre 1689 à Lachine
Pérusseau Pierre (fils) Décédé avant le 4 septembre 1691 (Adhémar)
Pérusseau Pierre (père) Décédé après le 29 décembre 1689 (Adhémar)
Philippon François Marié à Gertrude André; retourné en France en novembre 1688 (AJM documents judiciaires 4 avril 1689)
Pichon Antoine Décédé avant le 16 novembre 1687 (Adhémar)
Renusson Catherine Citée le 22 avril 1691 (Adhémar)
Thibaudeau Mathurin Décédé avant le 14 septembre 1687 (Ordonnance des Intendants)
Les familles Cuillerier, Milot, Quesnel et Quenneville n’habitent plus à Lachine en 1689 et ne devraient pas être comptées au nombre de ceux que Désiré Girouard appelle les «sauvés».
Les victimes réelles et présumées
Lot Nom Âge
501 ROY Jean 43 ans Soldat de Carignan Brièvement capturé ?
--ROY Marie-Anne 2 ans Fille de Jean Non retracée
498 PARÉ Jean 33 ans Habitant Brièvement capturé ?
--PARÉ Hugues 3 ans Fils de Jean Décédé en 1699
495 BOURCIER Jean 45 ans Soldat de Carignan Non retracé
--THIBODEAU Marthe 28 ans Femme Non retracée
--BOURCIER Élisabeth 9 ans Fille Non retracée
--BOURCIER Madeleine 11 mois Fille Tuée sur place
471 LEROY Marie 50 ans Femme de Pérusseau Morte en captivité
467 FOURNIER Jean 62 ans Habitant Blessé
--CRÉPIN Marie 50 ans Femme de Fournier Tuée ou capturée
462 GAUTHIER Pierre 60 ans Habitant Captif jusque vers 1698
--ROUSSEL Charlotte Fille du roi Morte en captivité
460 FAGUERET Jean Soldat de Carignan Tué sur place Célibataire
456 BARBARY Pierre 38 ans Soldat de Carignan Mort en captivité
--LEBRUN Marie 35 ans Femme (fille du roi) Morte en captivité
--BARBARY Pierre 12 ans Fils Captif jusque vers 1700
--BARBARY M.-Mad. 16 ans Fille Captive jusque vers 1700
--BARBARY Françoise 8 ans Fille Captive Demeurée en Iroquoisie
--BARBARY Marguerite 2 mois Fille Captive Demeurée en Iroquoisie
455 MICHAU Jean 49 ans Habitant Tué sur place
--MARCHESSAULT Marie 50 ans Femme (fille du roi) Non retracée
--MICHAU Pierre 15 ans Fils Tué sur place
--BOUTIN Albert 18 ans Beau-fils Tué sur place
454 CHARMOIS Noël 64 ans Habitant Tué sur place Célibataire
--DANIS André Soldat CFM Tué sur place Pas de descendance
--BARBARY Madeleine 20 ans Femme de Danis Non retracée
--RENAULT Antoine Caporal Non retracé Pas de descendance
--GIGNARD Madeleine 27 ans Femme de Renault Non retracée
--RENAULT Madeleine 5 mois Fille Non retracée
--BONNEAU Pierre 6 ans Beau-fils Non retracé
--BONNEAU M.-Barbe 3 ans Belle-fille Non retracé
446 TESSIER Jacques 45 ans Habitant Cité à l’hôpital en 1691
--GOYER Françoise Veuve Curot; femme de Tessier Non retracée
--TESSIER Noël 8 ans Fils Non retracé
--TESSIER Jacques 5 ans Fils Non retracé
--TESSIER Mathieu 3 ans Fils Non retracé
--TESSIER Philippe 3 ans Fils Non retracé
--CANAPLE André 30 ans Habitant Blessé Décédé le 10 août 1689
--CADIEU Marie 20 ans Femme d’André Tuée sur place
--CANAPLE Marie 4 mois Fille Tuée sur place
444 PERRIN Barbe 22 ans Femme de Huguet Captive jusqu’en 1694
--HUGUET André 6 ans Fils Mort en captivité
--HUGUET Anne Françoise 3 ans Fille Captive Demeurée en Iroquoisie
--ANDRÉ Michel 50 ans Habitant Non retracé Descendance (filles)
--NADEREAU Françoise Femme Non retracée
--ANDRÉ Marie 11 ans Fille Non retracée
--ANDRÉ Marguerite 18 ans Fille Captive jusqu’en 1698
--ANDRÉ Pétronille 15 ans Fille Non retracée
--BELONCLE Charles Caporal Mari de Pétronille Non retracé
--ANDRÉ Gertrude 24 ans Mariée à Fr. Philipon Non retracée
--PHILIPPON Marie 3 ans Fille Non retracée
--PHILIPPPON Louise M. 2 ans Fille Prob. capturée; citée en 1744
--PRÉZOT Michel 41 ans Habitant Non retracée
--CHANCY Marie 32 ans Femme (fille du roi) Non retracée
--PRÉZOT Madeleine 4 ans Fille Non retracée
440 OZANNE Nicolas Habitant Non retracé ?
--OZANNE Charles 2 mois Fils de Nicolas Non retracée
--OZANNE Jean 5 ans Fils de Nicolas Non retracée
439 DAVAUT Simon 42 ans Habitant Mort en captivité
--FILIATREAU Perrinne 26 ans Femme Tuée sur place
--DAVAUT François 6 ans Fils Captif jusque vers 1701
--DAVAUT Jn-Baptiste 2 ans Fils Tué sur place
437 ALIX Vincent 40 ans Soldat de Carignan Tué sur place
--PERRIN Marie 23 ans Femme Tuée sur place
--ALIX Catherine 9 ans Fille Tuée sur place
--ALIX Gabriel 6 ans Fils Tué sur place
--ALIX Jean-Marie 2 mois Fils Tué sur place
--ALIX Suzanne 2 ans Fille Captive jusque vers 1700
436 CHATOUDEAU Mathias 50 ans Habitant Non retracé
--MOUFLET Anne 19 ans Femme de Mathias Fille de Jean Mouflet Captive ? citée à Lachine en 1692
--CHATOUDEAU Étienne 2 ans Fils Captif jusque vers ?
--CHATOUDEAU Jean 5 ans Fils Non retracé
435 MOUFLET Jean 50 ans Soldat de Carignan Non retracé
--DODIN Anne 39 ans Femme (fille du roi) Non retracée
--MOUFLET Angélique 4 ans Fille Non retracée
--MOUFLET Louis 9 ans Fils Non retracé
--MOUFLET Marguerite 12 ans Fille Non retracée
433 CHARTIER René 67 ans Habitant Tué sur place
--NEPPLE Louise 44 ans 3e femme de René Tuée ou capturée
--CHARTIER François 16 ans Fils Tué sur place
--CHARTIER Madeleine 11 ans Fille Tué sur place
--LOUIS (panis) 15 ans Esclave Tué sur place
188 DUMANS Jean 42 ans Habitant Non retracé
--RENOU Jean 69 ans Habitant Non retracé Célibataire
--TREYARD Alexandre 43 ans Soldat de Carignan Non retracé Célibataire
166 HIRE Zacharie 43 ans Soldat de Carignan Non retracé Célibataire
124 MAUPETIT Pierre Soldat Tué ou mort en captivité
--Anonyme Soldat Tué sur place
--Anonyme Soldat Tué le 6 août
--Anonyme Soldat Tué le 6 août
458 GOURDON Jean 45 ans Soldat de Carignan Beau-frère de V. Alix Tué le 26 juin 1691
444 HUGUET René 38 ans Soldat de Carignan Beau-frère de V. Alix Tué le 26 juin 1691
--GUIGNARD Jean Habitant Tué le 26 juin 1691
--MARTIN Jean Soldat Tué le 26 juin 1691
--LA GIROFLÉE Joseph Soldat Tué le 26 juin 1691
--LAVIOLETTE Jean soldat Tué le 26 juin 1691
--BLONDEAU Pierre soldat Tué le 26 juin 1691
«Les victimes du massacre de Lachine, d’après M. de Belmont»
Le Mémoire de la guerre contre les Iroquois rédigé par le sulpicien Vachon de Belmont vers 1698 contenait une liste de noms de victimes; quasi illisible, la liste avait été omise de l’édition de ce Mémoire publié en 1840 par la Société littéraire et historique de Québec. Désiré Girouard en 1901, et plus tard le frère Stanislas, historien de La Salle, réussirent à en déchiffrer l’essentiel. Voici celle de Stanislas (Bulletin des recherches historiques, 1950, vol. 56, p. 228)
Jan pare son enfant de 3 ans canaple sa fae (femme) tete coupee
Jan roy sa fille de deux ans pierre tessier safae 7 enfans
fae de Jean Pérusso smichel sa fae unefille, 8 enfans
Jean Fournier Martin Simondavo safame, les mamellondev 3 enfants
Jean Fagerin massacre vincent alix safae 2 enf
Janbarbarri fae neuf enfas michel presso safame anceinte évantree
Noel plessis brule faede huguet fille de 2 ans
Noel sa fae menes nus matias chatouto, safae 2 enf
renchartier tete coupee sa fae fils etfille pris
Alexandre
Jan reno
80 personne 30 maison toutes les bêtes [4][5]


Au registre de la paroisse des Saint-Anges de Lachine on trouve ce texte, de la main du curé Rémy:

Ce jourd'huy 28me d'octobre 1694 feste de St-Simon St-Jude en vertu de certain mandement de Monseigneur l'Illustrissime et Révérendissime Évêque de Québec en date du 18me juin dernier signé Jean Évêque de Québec contresigné par son secrétaire donné et scellé du sceau de ses armes, suivants les annonces et publications que nous avons faites aux prosnes par deux dimanches consécutifs, nous Pierre Rémy, curé de la paroisse des Sts-Anges de Lachine en l'isle du Montréal, sommes transportés à l'issue de la messe de paroisse en lieux où avoient esté enterrés les corps de plusieurs habitans de cette paroisse tant hommes que garçons femmes et filles le 5me aoust de l'année 1689 que les costes maisons et granges de cette paroisse furent prises saccagées et bruslées par les Iroquois, pour les exhumer et les transporter dans le cimetier de cette paroisse, ce quy n'auroit pas pu estre fait plus tost tant par les incursions des Iroquois quy ont esté fréquentes depuis ce temps que parce que leurs chairs n'estoient pas encore conformées et pour les transporter et les enterrer dans le cimetière de cette paroisse, ce que nous avons executé en la présence de plusieurs de nos paroissiens dont ceux quy scavent signer ont signé avec nous au présent procès verbal ainsi quil suit: Remy curé
Premièrement: Nous nous sommes transportés près de la maison du nommé La Lande où il nous a esté dit par les Marguilliers de cette paroisse qu'estait le corps de deffunct Jean Faqueret dit petit bois tué par les Iroquois où aiant fait fouilles avec des pioches proche une grosse roche nous avons trouvé tous ses os, touttes les chairs estant consommées, lesquels nous avons fait lever de la terre et de ce lieu où son corps avait esté mis en dépost Remy curé
de là nous nous sommes transportés sur l'habitation de feu Jean Michau, fait fouiller au lieu où ceux quy avec moy avaient enterré le corps dudit Jean Michau avoient planté une croix de bois, nous y avons trouvé les os dud' deffunct et ceux de Pierre son fils aagé de 15 ans avec ceux d'Albert Bouttin fils du premier lict de la femme dud' Michau aagé de 19 ans que nous avions tiré de la cave à demi brûlé
de là nous nous sommes transportés sur l'habitation de deffunct Noël Charmois dit Duplessis où aiant fait fouiller au lieu où il y avait une croix de bois plantée nous y avons trouvé les os dud' Charmois et un peu plus loing avons fait fouiller et avons trouvé les os de déffunct André Danis dit L'Arpenty quy avoient esté tués et bruslés par les Iroquois lesd' jour et an que dessus
de la no's no's sommes transportés sur l'habitation d'André Rapein ou aiant fait fouiller dans un creux nous y avons trouvé cinq testes dont celle de Perinne Fillastreau femme de Simon Davaux dit Boutentrain avec ses os, item la teste et les os d'un garçon qu'on me dit estre un soldat, les testes de deux enfans dont on ne nous a pu dire les noms lesquelles estoient avec leur os, et la teste de deffuncte Marie Cadieu femme d'André Canaple dit Valtasagne dont nous avons trouvé les or dans une fosse au pied du grant bastion du fort Rolland, ensuiste nous avons fait lever de terre sur le bord de l'eaue une partie des os de deux soldats quy furent tués le 6me aoust de lad' année dans le combat que les Iroquois livrerent aux françois entre le fort Rémy de l'église et le fort Rolland n'aiant pu faire exhumer le reste des os a cause du debordement des eaux qu'il fait a present,
de la nous avons envoié six hommes par dela la petite riviere de la Presentation sur l'habitation de deffunct René Chartier ou luy et ses deux fils avec un petit sauvage leur esclave de la nation des Panis avoient esté tués par les Iroquois lesd' jour et an 5me Aoust 1689 et ou plusieurs personnes nous ont depuis leur mort raporté avoir veu sur la terre leur testes et leur os; mais les herbes et les fredoches aiant cru depui ce temps ils n'ont pu en rien trouver et le soleil estant prest de se coucher nous nous sommes retirés aiant fait mettre tous ces os dans un bateau que nous avons esté recevoir avec le surplis et l'estolle noire au son de la grosse cloche accompagnés d'Acolytes en surplis portant les chandeliers les cierges la croix et l'eaue benitier chantant les psalmes suivant la coustume de la Ste eglise et les aiant fait couvrir du drap mortuaire nous les avons fait porter et mettre en depost en l'église pour en faire le lendemain l'hinumation dedans le cimetier ce que nous fismes avec grande solemnité apres avois dit desuites as une grande messe de leur anniversaire et fait tout le service avec offrande de pain et de vin, et de ce que dessus apres avons fait et dressé le present proces verbal pour servir et avoir en temps et lieu que nous avons signé et fait signer par André Rapein et Jean paré les anciens Marguilliers de cette eglise et Guillaume d'Aoust chantre d'icelle Remy cure
Ce jourdhuy 31me octobre 1694 a esté exhumé sur le grand chemin proche le fief Verdun suivant et conformement a l'ordinnance de Monseigneur l'evesque dont la datte est cy dessus, les os de Marie Magdelenne Bourcier fille de deffunct Jean Bourcier laboureur et de deffuncte Marthe Tibaudeau sa femme laquelle fut tuée noiée par les iroquois le 5e Aoust 1689 lad'e fille aagée de onze mois, les os aiant esté transportés et mis en depost en une des maisons de leglise du fort ou il a esté par nous tovés et portes dedans leglise et ensuite dans le cimetier d'icelle avec les os des autres deffuncts tues et massacres par les Irocquois lesd' jour et an que desus cette inhumation s'est faitte avec touttes les ceremonies de leglise en la presence des André Rapein et Jean Paré quy ont signé et avec concours de peuples
(en marge)
a legard des corps de deffuncts Vincent Alix dit la Roche habitant de cette paroisse Marie perrein sa femme et une partie de leur enfans que les Iroquois tuerrent dabs leur maisons les d't jour et an que desus apres en avoir fait faire la perquisition on n'y a rien trouvé le feu aiant consommé leur chaires et les os. et le 23e may 1701 no's avons enterré dans cette Église une partie des os de deffunct René Charier que no's avions fait auparavant fait lever dans son habitation apres avoir fait desus un service ordinaire avec eaue benite et encens vetues de surplis et d'etoelle accompagés d'acholite aussi fait et chantres avons signé avec no's de la minutte[6][7][8]


The Lachine massacre, part of the Beaver Wars, occurred when 1,500 Iroquois warriors attacked by surprise the small, 375-inhabitant, settlement of Lachine, New France, at the upper end of Montreal Island on the morning of August 5, 1689. In their attack, the Iroquois destroyed a substantial portion of the Lachine settlement by fire and killed or captured numerous inhabitants, although historic sources have varied widely in estimates of the number killed, from 24 to 250. [9]


POINTE-AUX-TREMBLES, RIVIÈRE-DES-PRAIRIES, LACHENAIE: août 1689 / August 1689

Puis, le 9 août, les iroquois tuent Pierre Dagenais et Anne Brandon. Le moulin de Rivière-des-Prairies est assiégé. Le 17 août suivant à Lachenaie est inhumé le corps de Marie Thérèse Hunault épouse de Guillaume Leclerc. Elle a été trouvée morte dans la grange après avoir été tuée par les Iroquois. Le 28 août a été enterré Jean de Rosny dans un champs au faubourg la Coste (?), le dit Jean de Rosny n'ayant pu être aporté au cimetière parce qu'il y avait quatre ou cinq jours qu'il avait éte tué dans ledit champs par les Iroquois.

D’autres escarmouches aux conséquences dramatiques ont lieu à cette époque. En octobre, des Français font subir une défaite à un groupe de 22 Iroquois en canots sur le lac des Deux-Montagnes. En novembre, les Iroquois massacrent des colons à Lachesnaye et sur l’île Jésus

LACHENAIE: 13 novembre 1689 & mai 1691 / 13 November 1689 & May 1691

L ’ automne de 1689 étant venu, les habi­tants profitent d'une période d'accalmie pour retourner sur leurs terres. La neige tombe tôt et ils ne craignent pas de subir une attaque. Cependant, le 13 novembre, environ 150 Iroquois profitent d'une nuit d ’ épaisse poudrerie pour faire irruption à Lachenaie et surprendre les habitants dans leur sommeil. Dans une missive écrite par le gouverneur Frontenac au ministre en France, nous extrayons ceci qui éclaire la situation: «(...) le 13, les Iroquois au nombre d'environ cent-cinquante étaient descendus à La Chesnaye (...) et qu'ils y avaient presque brûlé toutes les habitations jusque auprès des forts, pris, saccagé et tué tous les habitants (...) il ne s'était sauvé que deux habitants.» Le bilan du massacre est très lourd. Le 25 novembre 1689, le curé Buisson fait une cérémonie de funéraille collective dans une fosse où on avait enterré pendant son absence plusieurs victimes. Le 2 juillet 1690, le même scénario se reproduit, cette fois au fort de la Coulée, près de Jean Grou. Le même jour, les Oneiouts brûlèrent derrière le fort de Lachenaie une douzaine d'habitants des environs sous le regard impuissant des gens de Lachenaie. En mai 1691, ils attaquent de nouveau à Lachenaie, brûlant granges, maisons et saccageant les cultures. En juillet 1692, le chef Chaudière Noire prend revanche sur les Français qui ont fait des prisonniers Iroquois. Il réussit à capturer neuf Français et trois «sauvages». Résultat: la majorité des terres sont abandonnées. La population décline jusqu'à 32 personnes vivant toutes dans le fort sous la protection constante des soldats. Il ne reste plus que quatre maisons sur la Côte de Lachenaie. Seules six familles persistent à cultiver la terre. La production agricole, en 1688, se chiffre à 548 arpents semés et un cheptel de 177 bétes. En 1692, on ne retrouve que 163 arpents en culture et un cheptel de 77 bêtes De quoi conclure que Lachenaie a été la seigneurie la plus éprouvée de toute la Nou­velle-France. ... Claude Martel [ Extrait de « Le Domaine de Lachenaie . Etude de potentiel». Edition S.H.R.T. 21 avril 1989)[10]
Liste des victimes du 13 novembre 1689 à Lachenaie:
  1. Suzanne Bettefer, 55 ans
  2. Angélique Cottineau, 5 mois
  3. Louis Cottineau, 2 ans
  4. Charles Desmarre, 68 ans
  5. François Ethier, 36 ans
  6. Marie-Françoise Ethier, 2 ans
  7. Jacques Ethier, 6 mois
  8. Léonard Ethier, 47 ans
  9. Jean-Baptiste Fonteneau, 38 ans
  10. Madeleine Fonteneau, 7 ans
  11. Charles Garnier, 5 ans
  12. Jeanne Garnier, 6 ans
  13. Julien Garnier, 40 ans
  14. Marguerite Garnier, 1 an
  15. Michel Garnier, 4 ans
  16. Pierre Garnier, 10 ans
  17. Charles Hubou, 35 ans
  18. Geneviève Hubou, 33 ans
  19. Marie-Thérèse Hunault, 26 ans **
  20. Gilette Mignolet, 43 ans
  21. Jean Muloin, 38 ans
  22. Anne Minson, 12 ans
  23. Jean Minson, 17 ans **
  24. Jean-Baptiste Minson, 12 ans
  25. Marguerite Minson, 15 ans
  26. Marie-Thérèse Minson, 10 ans
  27. Nicolas Minson, 53 ans
  28. Bernard Sauvageau, 8 ans
  29. Flavie Sauvageau, 5 ans
  30. Marguerite Sauvageau, 8 ans
  31. Marie-Thérèse Sauvageau, 7 ans
  32. René Sauvageau, 67 ans
    • Jean Mison et Marie-Thérèse Hunault furent tués avant l'attaque du 13 novembre 1689.
Les batailles de 1690, 1691 et 1692 Le même scénario se reproduit le 2 juillet 1690, cette fois au «fort de la Coulée», au bout de l'île de Montréal (côté sud du pont Charles-De Gaulle, boulevard Gouin), sur la rivière des Prairies. Les registres nous mentionnent que les Iroquois y tuèrent et capturèrent plusieurs personnes. Le jour même, les Onneiouts brûlent une douzaine d'habitants capturés lors de cette bataille, derrière le «fort de La Chesnaye», et ce, sous le regard impuissant des habitants de Lachenaie! En mai 1691, ils attaquent de nouveau à Lachenaie. Les‘ 140 guerriers iroquois, 40 femmes et 20 enfants, sous la gouverne du Chef Chaudière Noire, viennent y reproduire le même scénario, brûlant les granges et maisons, et saccageant les cultures. Cette fois, les Français gardent 5 hommes et 13 femmes comme prisonniers. Le 11 août suivant, les Iroquois, alliés à 266 Anglais ve- nus d'Albany, s'acharnent sur La Prairie. L'année 1691 s'inscrit comme un véritable désastre pour la colonie française. Comble de malchance, c'est une année où la nourri- ture se fait rare. Enfin, en juillet 1692, le Chef Chaudière Noire prend revanche sur Lachenaie. Il réus- sit à capturer neuf Français et trois sauvages alliés. Ces derniers seront libérés par Mon- sieur de Vaudreuil et une armée de 500 hommes. Plusieurs colons périssent pendant ces quatre années sanglantes. La majorité de la population, vivant sous la protection constante des soldats, décline jusqu'à 32 personnes. Il ne reste plus que quatre maisons sur la côte de Lachenaie. Seules six familles persistent à cultiver la terre. En 1688, la production agricole se chiffrait à 548 arpents semés et un cheptel de 177 bêtes. En 1692, on ne retrouvait plus que 163 arpents semés et un cheptel de 77 bêtes. De quoi conclure que Lachenaie fut la paroisse la plus éprouvée de toute la Nouvelle-France! La signature du traité de Ryswick, le 20 septembre 1697, établit (momentanément) la paix entre la France et I'Angleterre. Ce traité influence les Iroquois a faire de méme avec les Francais, car ils ne peuvent plus bénéficier des faveurs de New Yorkais en matière de support militaire. C'est ainsi que le 4 août 1701 est signée la grande paix de Montréal, regroupant les chefs des cinq nations et les dirigeants de la Nouvelle-France.
    • x Sources : Martel, Claude (1994), Lachenaie : Du fort à la ville. Ville de Lachenaie, 48 p. Nadon, Mario (1983), Le premier demi-siècle de Lachenaie, Thèse de maîtrise, Université de Montréal, 131 p. [11]

RIVIÈRE-DES-PRAIRIES

La Bataille de la Coulée Grou, 2 juillet 1690 / the Battle of the Coulée Grou, 2 July 1690[12]

C’est dans ce climat de tension que va se dérouler, un an plus tard en 1690, la bataille de la coulée Grou. L’historien Lionel Groulx, lui-même descendant de Jean Grou raconte ainsi les faits :

Un jour, vers 1687, le bonheur se sentit troublé dans la maison de Jean Grou où maintenant grandissaient huit enfants. La guerre iroquoise, l'abominable guerre, avait recommencé. Des histoires affreuses couraient d'une côte à l'autre. Ceux qui revenaient de Ville-Marie rapportaient de funèbres nouvelles. Tout le jour, on épiait fiévreusement le bord des bois. Les femmes regardaient leur homme et leurs enfants avec angoisse. Et le soir, on croyait voir, derrière les fenêtres, des spectres de démons qui riaient, sardoniques. Puis, soudain, c'est la glaçante épouvante du massacre de Lachine en 1689. Des récits de l'hécatombe, transmis de bouche en bouche, et grossis en route, rappellent les plus mauvais jours de M. des Ormeaux. L'hiver se passe dans des alarmes continuelles. Au printemps le bruit s'accrédite d'un retour prochain des barbares et aussi d'une invasion des Bostonnais qui vont venir par la mer et par le Richelieu, précédés des Loups et des Iroquois. Un matin du 2 juillet une troupe de cent Indiens est signalée le long de la rivière des Prairies. C'est sans doute l'avant-garde des guerriers Rouges en route pour Québec où s'en viennent les Bostonnais. Déjà les habitants accourent, la hache et le fusil à la main, chez Jean Grou qui a le fort sur sa terre, dans le bois, en arrière de sa coulée. Il y a là, ce matin de juillet, tous les hommes de la côte, et parmi eux, pour les commander, le sieur Colombet. Us sont environ vingt-cinq. Pendant que les femmes affolées s'enfoncent en toute hâte dans la forêt, trainant avec elles les enfants, la petite troupe de colons décide d'engager la bataille. Ils veulent, ces braves, défendre leurs familles, mais aussi, sans nul doute, arrêter les barbares sur la route de Québec. En ce temps-là tous voulaient servir, chacun se faisant, à son poste, le volontaire de la Nouvelle-France. Sans perdre une minute, Colombet et les autres se portent sur le bord de la grève et tirent les premiers coups. Quatre canots ennemis chavirent dans le courant. Surpris, les Iroquois poussent vers la rive et mettent pied à terre. Alors un combat furieux s'engage, corps à corps, sous le bois, le long de la coulée. Colombet essaie, mais en vain, de rallier ses hommes vers le fort. Les Français se battent en héros. Trente ennemis sont abattus  ; le reste prend la fuite. Les nôtres perdent quinze hommes dont cinq prisonniers, parmi lesquels Jean Grou. Le soir même, par peur des Iroquois, disent les vieux registres de la Pointe-aux-Trembles, l'on enterra sur place, près de la coulée de Jean Grou, les corps des Français tués. Quelques jours plus tard, en présence du Père Millet, Jean Grou et quatre de ses compagnons étaient brûlés chez les Onneyouts. Découragés comme toujours par la lourde défaite, les Iroquois avaient repris, dès le lendemain, la route de leurs cantons, renonçant à leur jonction avec les Bostonnais. Et les humbles volontaires de Colombet recueillaient cette gloire d'avoir préparé peut-être, contre Phipps, la victoire de Frontenac. [13]

Voici la liste des combattants connus:

Morts sur le champ:[14]

1. De Colombet, commandant
2. Jean Jallot, chirurgien
3.Guillaume Richard dit Lafleur, capitaine de la milice de la Pointe-aux-Trembles, 49 ans environ il avait 8 enfants.
4. Joseph Cartier dit Larose 43 ans. Il a eu cinq enfants dont deux étaient décédés en bas âge
5. Jean Beaudoin, fils (fils de Jean Beaudoin)
6. Pierre Masta, (18 ans fils de Mathurin Masta). le plus jeune combattant connu de cette bataille.
7. Jean Delpué dit Parizot, 42 ans père d’une famille de huit enfants.
8. Nicolas Joly, 42 ans environ.Il laisse quatre enfants vivants.
9. Un engagé du Grand Beauchamp
10. Isaac, soldat

Faits prisonniers et brûlés:

11. Joseph de Montenon, sieur de la Rue Joseph de Montenon sr de Larue que les ennemis brulèrent le jour même derrière le fort de la Chenaye
12. Jean Raynault dit Planchard, 42 ans . 6 enfants vivants.
13. Jean Grou . 7 enfants vivants.
14. Paschange (Bertrand de Rennes)
15. Le Bohême (Gaspard Dargan)

Fait prisonnier puis relâché:

16. Pierre Payet dit Saint-Amour. Âgé de 49 ans au moment de la bataille. Père de 8 enfants dont 7 vivants; il fut emmené au pays des Onneious, puis relâché 3 ans plus tard, soit en 1693. Son fils Claude a été baptisé en 1691 comme enfant posthume, car on croyait son père mort chez les Iroquois. Après son retour, il eut 5 autres enfants

Blessé :

17. Antoine Chaudillon, chirurgien, aussi emmené prisonnier et relâché par la suite.

D’autres combattants ont participé à cette bataille, mais on n’a pu tous les identifier. François Fortin dit Plermel pourrait fort bien être un de ceux-là puisqu’il habitait cet endroit et qu’il est décédé en juillet 1690. L’acte de décès n’a pas été retrouvé.

Une plaque commémorative a été posée sur les lieux de la bataille. On pouvait y lire l’inscription visible à la source:[15]

Sources

  1. JOLY, Jean, Le combat de la coulée Grou ; 300 ans déjà, Mémoires de la société de généalogie canadienne-française, Vol. 41, cahier 184, pg 107
  2. BAnQ (PDF): À travers les registres notes recueillies par l'Abbé Cyprien Tanguay, Montréal, Librairie St-Joseph, Cadieux & Derome éditeurs, 1886 pg 67
  3. Wikipédia: Massacre de Lachine
  4. Références:
    Archives judiciaires de Montréal.
    Archives nationales du Québec à Montréal Fichier des tutelles et des curatelles.
    Archives de la paroisse des Saints-Anges de Lachine.
    Québec, «Jugements et délibérations du Conseil souverain de la Nouvelle-France.» A. Côté, 1885-1891.
    Parchemin: Banque de données notariales du Québec ancien (1635-1765). H. Lafortune et N. Robert. Montréal, (dir.), Société de recherche historique Archiv-Histo, Archives nationales du Québec et Chambre des notaires du Québec, 1993.
    Belmont, Vachon de (François): «Mémoire de la guerre contre les Iroquois»; «Histoire de l’eau-de-vie en Canada», Collection de mémoires et de relations sur l’histoire ancienne du Canada. Québec, Société littéraire et historique de Québec, 1840 (1927).
    Carignan, Anatole: «Les victimes du massacre de Lachine - constatations résultant des archives relativement à certaines d’entre elles», Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, 1949, III (4) : 233-236.
    Girouard, Désiré:
    -1889 «Le vieux Lachine et le massacre du 5 août 1689, conférence donnée devant la Paroisse de Lachine», le 6 août 1889. Montréal, Cie d'Imprimerie et de Lithographie Gebhardt-Berthiaume.
    -1891 «Les anciens forts de Lachine et Cavelier de La Salle». Montréal, Eusèbe Sénécal & Fils, imprimeurs.
    -1893 «Lake St. Louis Old and New Illustrated and Cavelier de La Salle». Montréal, Poirier, Bessette & Co. , imprimeurs.
    -1900 «Supplément au “Lake St. Louis” &c., &c. d'après beaucoup de documents inédits.» Montréal, Poirier, Bessette et Cie, Imprimeurs-Éditeurs.
    -1900 «Les victimes du massacre de Lachine», Bulletin des recherches historiques, VI, (2) : 47.
    Lamarche, Hélène: «Les habitants de Lachine et le massacre de 1689», Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, 1999, vol. 50, no 3, cahier 221, p. 189-228
  5. Massacre de Lachine
  6. Sépulture-Funeral image IGD 1694 pg 1
  7. Sépulture-Funeral image IGD 1694 pg 2
  8. "Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," index and images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1971-27927-4196-32?cc=1321742&wc=9RL7-MNL:15241501,15241502,15241503 : accessed 22 March 2015), Lachine > Saints-Anges-de-Lachine > Baptêmes, mariages, sépultures 1676-1790 > image 115 of 1302; nos paroisses de Église Catholique, Quebec [Catholic Church parishes, Quebec].
  9. Wikipedia: Lachine Massacre, note: Wikipedia calls them Mohawks, uncertain if that was actually their name
  10. BAnQ: (journal) La revue, 7 novembre 1989, mardi 7 novembre 1989 pg 19/56
  11. BAnQ: (journal) La revue, 23 novembre 2011, Cahier 2 pg 8 Le massacre de Lachenaie, 2ème partie Claude Martel, historien
  12. BAnQ: Faits curieux de l'histoire de Montréal E.Z. Massicotte, Montréal, Librairie Beauchemin 1922 pdf- Héros Oubliés: le combat de la rivière des Prairies pg 181-199
  13. BAnQ: Notre maître, le passé Abbé Lionel Groulx; L'Ancêtre (Jean Grou), pgs 62-63/284 PDF (Fr)
  14. FamilySearch: Sépulture / Funeral Réinhumation multiple
  15. Histoires d'ancêtres: La bataille de la coulée Grou, Vaillancourt




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