Julien (Talua) Talua dit Vendamont (1641 - aft. 1684)

Born 14 Feb 1641 in Rezé, Bretagne, France

Husband of Anne Godeby — married 7 Oct 1669 in Notre-Dame de Québec, Canada, Nouvelle-France

Biography

Julien (Talua) Talua dit Vendamont a migré de France au Canada, Nouvelle-France.

Julien Talua est baptisé le 14 février 1641 à Rezé (St-Pierre) en Bretagne^[1], fils de Bris Talva et Jeanne Besné.^[2]

Recensement 1666 Census: MONTREAL
Michel messier, 24 habitant, Anne lemoine 22 sa femme, Catherine messier 5 fille, Jeanne Messier 4 fille, Marie Messier .5 mois fille, Jacques Messier 59 oncle dud. michel, Jacques Messier 17 frere dud. michel, Jullien talien 23 domestiq. engagé, et Maurice averty 28 aussy engagé^[3]

Recensement 1667 Census: ILE DE MONTRÉAL DE LA NOUVELLE-FRANCE.
Charles Lemoyne, trésorier du Roy, 39 ; Catherine Primot, sa femme, 27 ; Charles, 10 ; Jacques, 8 ; Pierre, 6 ; Paul, 3 1/2 ; François, 1 ; domestiques : Adrien Saint-Aubin, 19 ; Simon Guilleroy, 20 ; Dizier Vigier, 23 ; Joachim Brunet, 22 ; Etienne Verdon, 20 ; Julien, 26 ; Catherine Moitié, servante, 17 ; Nicolas Demouchy, greffier, 34 ; Jacques Colemieux, 28.^[4]

Contrat de mariage de Jullien Talleua et Catherinne Verrier (20 septembre 1669). Notaire Romain Becquet Vol III pg 20^[5] contrat annulé sans suite.

Mariage

Contrat de mariage de Julien Talua et Anne Godeby (24 septembre 1669). Vol II pg 130 Notaire Pierre Duquet^[5]

Il épouse Anne Godeby, fille du roy, le 7 octobre 1669 à Notre-Dame de Québec^[6]

Aucun enfant.

Bail à ferme de Jacques le Neuf de la Potterie à Jullien Talleua (14 octobre 1669). Vol III pg 23 Notaire Romain Becquet^[5]

Obligation par Julien Talua et Anne Gaudry sa femme à François Quintal pour cinquante cinq livres pour diverses marchandises livrées (29 juin 1670). Vol X pg 40 Notaire Thomas Frérot^[5]

Vente de blé par Pierre Goislard [Goeslard] de Boucherville à Julien Talua aussi habitant du dit lieu (11 juillet 1670). Vol X pg 40 Notaire Thomas Frérot^[5]

Transaction entre Pierre Goislard de Boucherville et Julien Talua de Boucherville, au sujet de prétentions sur une terre qu’ils déclarent nulle de part et d’autre (26 août 1670). Vol X pg 40-41 Notaire Thomas Frérot^[5]

Vente d ’une terre de cinquante arpents en superficie avec une maison à Boucherville, par Julien Talua de Boucherville à Hubert Leroux de Montréal (4 mars 1672). Vol X pg 45 Notaire Thomas Frérot^[5]

Conventions entre Claude Jaudoin et Julien Talua, par lesquelles le dit Talua s’engage de livrer au dit Jaudoin une truie de deux ans ( Il novembre 1673). Vol X pg 50 Notaire Thomas Frérot^[5]

Bail à ferme par Léger Baron à Julien Talua d’une habitation à Boucherville de deux arpents de front sur vingt-cinq de profondeur (19 janvier 1674). Vol X pg 50 Notaire Thomas Frérot^[5]

Vente d’une habitation à Boucherville de deux arpents de front sur vingt-cinq de profondeur, par Louis Louvinel à Julien Talua (19 janvier 1674). Vol X pg 51 Notaire Thomas Frérot^[5]

Société entre Jullien Talva et Jean Fagré dit Petitbois (5 avril 1677). Vol I pg 250 Notaire Bénigne Basset^[5]

Recensement 1681 Census: Fief Verdun
Julien Talva 38 ; Anne Godeby, sa femme, 40 ; Pierre, domestique, 50 ; 1 fusil ; 3 bêtes à cornes ; 8 arpents en valeur.^[7]

Declaration de Julien Talvau dit Vandamont contre M. Perrot, gouverneur de Montréal (23 octobre 1682). Vol IX pg 90 Notaire Claude Maugue^[5]

Vente d’une habitation de soixante arpents de terre à Lachine, par Julien Talua à Mathurin Thibodeau (2 août 1683). Vol IX pg 105 Notaire Claude Maugue^[5]

Julien Talua a tué Antoine Roy dit Desjardins à Lachine, en 1684, alors qu'il avait surpris Roy au lit avec sa femme.

"Le procès à lieu en septembre suivant et le 14 octobre, il est condamné à la peine capitale. Mais à peine est-il condamné qu’il fait appel. Le Conseil souverain accepte aussitôt la demande et Vendamont est transféré à Québec pour subir un nouveau procès.

Début décembre, en prison à Québec, il se plaint des mauvaises conditions de détention

Le Conseil souverain fait alors preuve d’une indulgence qui ne se démentira pas. Il accepte que le coupable soit logé chez le cordonnier Journet, rue Saint-Louis à la condition de ne pas s’éloigner. Mais un peu plus de deux semaines plus tard, le prisonnier demande à pouvoir se rendre à Montréal pour régler ses affaires… ce qu’on lui accorde sans problème.

Puis Vendamont disparaît dans la nature. On n’entendra plus parler de lui.^[8][9][10]

Le 5 décembre 1684 Julien Talua est libéré de prison et dans l'arrêt qui le libère est cité qu'il élit domicile en la maison de Jean Journet sur la rue St-Louis dans la haute-ville de Québec.

Élargissement de Julien Talua des prisons de Québec en vertu de sa caution juratoire de se représenter et à la charge de ne s'éloigner de plus de trois lieues à la ronde; le dit Talua faisant élection de domicile à Québec en la maison de Jean Journet, située à la Haute-Ville, rue Saint-Louis . - 5 décembre 1684

Portée et contenu

Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Vu par la Cour la requête présentée en icelle par Julien Talua dit Vendamont détenu des prisons de cette ville par appel de sentence de mort contre lui rendue par le juge bailli de Montréal pour avoir homicidé en adultère le nommé Desjardins étant couché dans le lit dudit Talua avec sa femme, contenant que y ayant déjà plus de cinq mois qu'il s'est rendu prisonnier pour se faire justifier et absoudre dudit homicide que son honneur et sa juste douleur lui ont fait faire après des preuves assurées du commerce infâme que cet homme entretenait depuis longtemps avec sa femme comme cette Cour peut savoir par les informations qui lui ont paru, il a appris que le procès pendant en icelle sur son appel ne peut-être jugé que de longtemps tant à cause de quelques éclaircissements que l'on veut avoir auparavant qui ne lui peuvent être que favorables, que pour le défaut de quelques formalités dans les procédures de bailliage de Montréal, et que comme il a déjà tant souffert par sa longue prison, outre plusieurs misères et infirmités qui lui en proviennent il est encore atteint d'une fièvre tierce depuis huit à dix jours dont il est grièvement travaillé, il voit que sa détention ne pourrait guère plus longtemps durer sans périr de misère dans les prisons et particulièrement par la rigueur du froid qu'il y souffre et à quoi il lui serait impossible de résister en l'état qu'il est, pourquoi il suppliait cette Cour de lui accorder provision de sa personne à sa caution juratoire de se représenter toutefois et quantes, ladite requête signée Journet pour ledit exposant. Conclusions sur ce verbalement prises par le procureur général. Le rapport du sieur Depeiras conseiller. Dit a été que ledit Vendamont aura provision de sa personne à sa caution juratoire de se représenter toutefois et quantes, faisant sa soumission à cette fin, et élisant domicile en cette ville, à la charge de ne désemparer d'icelle plus loin que de trois lieues à la ronde, sous telle peine qui serait arbitrée en cette Cour en cas de contravention, et sera le registre de la geôle déchargé. DEMEULLE DEPEIRAS. Ce jourd'hui cinquième décembre 1684 à l'issue du Conseil Nous rapporteur du procès dudit Vendamont avons en présence de Monsieur le procureur général fait faire lecture par le greffier de l'arrêt ci-contre, ce fait avons pris le serment dudit Vendamont, lequel a promis de se représenter toutefois et quantes, et de ne contrevenir audit arrêt, et ce fait élection de domicile en la maison de Jean Journet sise en cette haute-ville rue Saint-Louis, où il consent que toutes significations soient faites, et a déclaré ne savoir signer de ce interpellé, et avons déchargé le registre de la geôle. DEPEIRAS RUETTE D'AUTEUIL.»^[11]

Permission à Julien Talua d'aller faire un voyage à Montréal pour voir à ses affaires, à la charge d'être de retour à Québec pour le 8 mars 1685 pour toutes préfixions et délais . - 18 décembre 1684

Portée et contenu

Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Vu par la Cour la requête présentée en icelle par Julien Talua dit Vendamont, contenant que par arrêt du cinq de ce mois intervenu sur sa requête il aurait été ordonné qu'il serait élargi des prisons à sa caution juratoire de se représenter toutefois et quantes, et de ne désemparer de cette ville plus loin de trois lieues à la ronde, ce qui ayant été exécuté, il aurait eu provision de sa personne, ayant fait ses soumissions et élection de domicile en la maison de Jean Journet en cette dite ville, il est encore obligé d'avoir recours à cette dite Cour et lui remontrer qu'il lui serait nécessaire de faire un voyage à Montréal pour prendre connaissance de l'état ou sont ses biens qui sont annotés et mis en main de la justice à cause de l'homicide qu'il a commis en la personne du nommé Desjardins qu'il aurait trouvé en adultère dans le lit de lui exposant avec sa femme, et si le nommé Pierre Gaultier dit Chiguingouara établi commissaire à ses biens en prend assez de soin pour ne rien laisser dépérir, et pour régler ses comptes avec les ecclésiastiques du séminaire de Montréal desquels il était fermier de partie de leur domaine et de partie des dîmes, suppliant cette Cour de lui permettre de faire un voyage audit Montréal aux fins susdites d'où il se soumet d'être de retour dans le commencement du mois de mars prochain pour se tenir en état de satisfaire audit arrêt, ouï et ce consentant le procureur général, dit a été, en entérinant ladite requête, qu'il est permis audit Julien Talua Vendamont d'aller à Montréal, à la charge d'être de retour en cette ville dans le huitième mars prochain pour toutes préfixions et délais sous telles peines arbitraires qui seraient jugées en cette Cour en cas de contravention. DEMEULLE.»^[12]

Décès

Sa date de décès n'est pas connue. Il ne se représenta pas à Québec après avoir été libéré temporairement en décembre 1684, il a fui, on ne sait pas où. Sa concession au Fief Verdun, fut remise en cause en 1697:

Concession du Sr Talva [Talua] remise en l’étude (20 septembre 1697). (Manque). Vol V pg 276 Notaire Antoine Adhémar

Notes

Fichier origine

TALUA / TALLEVATZ / VENDAMONT, Julien 243871

Date de baptême: 14-02-1641

Lieu d'origine: Rezé (St-Pierre) (Loire-Atlantique) 44143

Parents: Bris TALVA et Jeanne Besné

Métier du père: Pêcheur

Date de mariage des parents: 29-01-1635

Lieu de mariage des parents: Rezé (St-Pierre) (44143)

Première mention au pays: 1666

Occupation à l'arrivée: Engagé-domestique

Date de mariage: 07-10-1669

Lieu du mariage: Québec (Notre-Dame)

Conjointe: Anne Godeby

Date de décès: Après 1684

Remarques: Son père est baptisé à Rezé (St-Pierre) le 13-11-1602. Il est décédé au même endroit le 17-01-1642. Son frère Jean est baptisé dans la même paroisse le 27-04-1638. La famille Talva ou Tallevatz fait partie d'un groupe de colons venu d'Espagne vers 1450 et établie à Nantes.^[13][14]

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Sources

1. ↑ baptism image Fichier
2. ↑ Dossier Talva Fichier
3. ↑ Recensement de 1666 en Nouvelle-France, transcription Hugh Armstrong
4. ↑ Wikisource: Recensements 1666-1667 Censuses selon Benjamin Sulte Histoire des Canadiens-français, Tome 4, chap. 4
5. ↑ ^{5.00 5.01 5.02 5.03 5.04 5.05 5.06 5.07 5.08 5.09 5.10 5.11 5.12} BAnQ Notarial acts index Inventaire des greffes des notaires du régime français, par Pierre Georges Roy et Antoine Roy; 27 Vol + index 1-8
6. ↑ marriage IGD
7. ↑ Wikisource Recensement 1681 Census selon Benjamin Sulte Histoire des Canadiens-français, Tome 5, chap. 4
8. ↑ Migrations: 700 Filles du Roi, Anne Godeby via Wayback machine
9. ↑ SÉGUIN, Robert-Lionel, La vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle, Leméac, 1972. 410 à 413.
10. ↑ Antoine Roy dit Desjardins
11. ↑ BANQ 5 Dec 1684
12. ↑ BANQ 18 Dec 1684
13. ↑ DGFQ, p. 1062
14. ↑ Fichier origine 243871 Julien Talua

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