Tiré du site patrimoine-culturel.gouv.qc.ca.
Né à Grenoble, en France, le 3 avril 1645, François Vachon de Belmont est le fils d'Ennemond de Vachon, seigneur de Belmont et de Crapanoz et conseiller au Parlement de Grenoble, et d'Honorade Prunier.
Vachon de Belmont reçoit une bonne éducation et obtient un baccalauréat en théologie de la Sorbonne. Il entre tardivement au séminaire de Saint-Sulpice en 1672. Huit ans plus tard, il quitte l'Europe et s'établit en Amérique. Il est alors diacre, mais est ordonné prêtre en 1681.
Vachon de Belmont consacre une bonne partie de sa vie à prêcher et à enseigner aux Iroquois chrétiens. Il tente surtout de les protéger contre l'eau-de-vie, un fléau qu'il combat pendant de nombreuses années. Pour se faire, il travaille à la construction d'un village amérindien au pied du mont Royal, loin des tentations de la ville. L'insuccès de cette entreprise force la construction d'une deuxième mission au Sault-au-Récollet en 1692, puis d'une troisième, en 1721, dans la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes, un endroit encore plus éloigné de la ville.
En 1701, Vachon de Belmont succède à François Dollier de Casson à titre de supérieur des Sulpiciens en Nouvelle-France. Il consacre alors son énergie et son argent au service de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice à Montréal. Il s'occupe, entre autres, de la seigneurie de l'Île-de-Montréal, de la construction du séminaire de la rue Notre-Dame, du fort de la Montagne et de la façade de l'église Notre-Dame. Selon les dires du procureur à Paris, M. Magnien, c'est la fortune de Belmont qui permet à la compagnie de Saint-Sulpice de survivre en Nouvelle-France.
Deux écrits de Vachon de Belmont ont été publiés en 1840, Histoire de l'eau-de-vie en Canada et Histoire du Canada. Quelques éloges funèbres qu'il a prononcés, notamment ceux de Jeanne Leber et de Mgr François de Laval, ont également été édités au XXe siècle.
Il est décédé à Montréal, le 22 mai 1732.
On le trouve au recensement 1681 à Montréal:
SÉMINAIRE DE MONTRÉAL.
MM. Dollier, supérieur, 45 ; Souart 70 ; Barthélemy 43, Frémont 45, Rémy 45, Séguenot 36, Mariette 31, Bailly 39, de Belmont 40, Rennier 52 ; domestiques : Jean Morin 18, Claude Blanchet 28, Chas. Gervais 13, François Tardif 18, Jean Barreau 24, Jacques Mollitri 40, Claude Renault 30, Jean Bouchard 23, Claude Crespeau 30, Jacques Brault 35, François Rabolan 40, Nicolas Toutemps 27, Pierre Papin 17 ; 71 bêtes à cornes ; 150 brebis ; 3 chevaux ; 500 arpents en valeur.[1]
« En 1697, Vachon de Belmont (déjà connu des Iroquois sous le sobriquet de Soutane de fer ou Robe de fer) procède à l’évangélisation des autochtones au Sault-au-Récollet, où il fait ériger un fort semblable au Fort Belmont [rue Sherbrooke, près du métro Atwater], baptisé Fort Lorette. »
« ... Vachon ... en assurait même personnellement une partie de leur financement. Parmi ces projets notons une tentative de creuser un canal à Lachine, l'ajout de deux ailes à l'immeuble du séminaire, la construction d'une nouvelle façade à la première église Notre-Dame et le déplacement de la mission amérindienne du Sault-au-Récollet vers le Lac des Deux-Montagnes. ...
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